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    Ces nouveaux habits  du racisme CHRONIQUE

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    Tous les slogans officiels les avaient annoncés comme morts, enterrés, définitivement rejetés par la conscience universelle dans ce monde nouveau où toutes les nations libres et les peuples égaux. Au nom de ce principe, les discours d’extrême droite ou ultranationalistes sont cloués au pilori et considérés comme intolérables et inacceptables. La solennité accordée à la récente commémoration de la fin de l’esclavage aurait dû convaincre tout le monde sur la bonne foi et les bonnes intentions des occidentaux d’en finir avec cette plaie qui pendant des siècles a gangréné la conscience morale de l’humanité. Pourtant, entre le dire et le faire, entre les regrets puérils des ex (??) puissances esclavagistes et les faits, il y a un abime sur lequel plus personne n’a de doute. En réalité, des décennies après les indépendances, ( ??), le racisme, l’esclavage et la colonisation n’ont jamais été aussi présents dans les rapports entre les nations. Ils ont peut-être changé d’habits et de méthodes, mais ils ont ressurgis sous une forme plus subtile et plus féroce. Bref, le sentiment de supériorité et le  réflexe d’asservissement des autres n’ont jamais disparu des calculs expansionnistes de l’occident. L’adage est connu : « chassez le naturel, il revient au galop ». je veux donner ici quelques exemples qui feront taire toute polémique sur le sujet. On a tous été témoins de l’émotion quasi nationale qui a saisi la France à l’annonce de la mort de la journaliste Camille Lepage ou encore de la mobilisation exceptionnelle de l’Elysée pour faire libérer les journalistes français otages à travers le monde. Pendant ce temps, Reporters sans frontières et les responsables de France Media en balade médiatique à Abidjan se sont permis d’affirmer que la liberté de la presse est une réalité dans un pays comme la côte d’Ivoire où la suspension des journaux de l’opposition et la caporalisation de médias d’états sont omniprésents. Le symbolisme et les sous-entendus d’une telle attitude sont clairs et sans équivoque : la vie et les droits d’un journaliste ivoirien sont beaucoup moins vitaux que ceux de son confrère français justement parce qu’il est ivoirien, donc noir. (je stigmatise peut-être mais j’assume cette thèse). Alors qu’en Europe il est de plus en question d’austérité et de réduction de la dépense publique, alors que la découverte d’un compte de quelques milliers d’euros a entrainé la chute d’un ministre français, pendant ce temps, l’union européenne annonçait que l’achat d’un avion à plus de 60 millions d’euros par l’Etat malien encore sous perfusion financière n’était pas en soi une faute. La référence raciste est évidente : ce qui est valable en Europe ne l’est pas forcement quand il s’agit de l’Afrique, des noirs. On a tous suivi le plaidoyer passionné de Arnaud Montebourg ministre français de la reforme productive sur le devoir ‘’ patriotique’’ de préserver certains secteurs dits stratégiques et de souveraineté face au risque d’acquisition par des groupes étrangers. Pourtant, Montebourg n’ignore pas qu’en côte d’Ivoire, des secteurs sensibles comme l’eau, l’énergie, les télécommunications sont aux mains des multinationales françaises. Patriotisme et souveraineté, des mots célébrés comme des valeurs en occident mais qui subitement deviennent péché et populisme quand ils sont revendiqués par des africains, des noirs.  C’est cela les nouveaux habits du racisme. Je le dis : l’occident et la France en première ligne, n’ont pas renoncé au projet honteux de recoloniser l’Afrique et ce projet a pour soubassement le racisme, le mépris du noir considéré encore comme un  sous-peuple.

     

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